Étape importante dans son développement, le sevrage du chaton marque le début de son indépendance. Cette période de transition ne doit pas être prise à la légère : un sevrage précoce a en effet des conséquences néfastes sur son comportement. Étapes du sevrage, alimentation, chat abandonné… Nos réponses à vos questions.
Qu’est-ce que le sevrage exactement ?
Lorsqu’il naît, un chaton est dépendant de sa mère. Pendant les premières semaines de sa vie, il se nourrit exclusivement de son lait et dort la majorité du temps : c’est la phase de pré-sevrage. Durant cette période, si le chaton tète et grossit normalement, vous n’avez pas besoin d’intervenir. La mère s’occupe en effet entièrement de sa portée.
À partir de la 4e semaine, la mère ne produit plus assez de lait pour nourrir ses chatons. Elle commence alors à refuser les tétées en les repoussant ou en se cachant. Commence alors le sevrage, une étape de transition qui se déroule de ses 4 à 7 semaines. C’est pourquoi la loi interdit de donner ou vendre un chaton âgé de moins de 8 semaines.
Le sevrage du chaton fait référence à une période de transition alimentaire, dans laquelle il passe progressivement d’une alimentation liquide (lait maternel ou maternisé) à de la nourriture solide. Ne pouvant plus téter, il va s’intéresser à la gamelle de sa mère et commencer à manger des croquettes.
Toutefois, le sevrage ne se limite pas à son alimentation. Une fois son « nid » quitté, le chaton va explorer ses environs et gagner en indépendance : c’est la phase de vicariance. Dès sa 4e semaine, il va apprendre les bases de l’autonomie en imitant les comportements de sa mère, comme faire sa toilette, aller dans sa litière ou manger dans sa gamelle.
Chaton abandonné : comment se passe le sevrage ?
Si votre chaton ne peut être allaité (abandon, mère malade…), le pré-sevrage se fait avec un biberon contenant du lait maternisé. Avec une composition proche du lait maternel, ce produit favorise la croissance du chaton et accompagne son sevrage. Durant ce mois, il faut compter près de :
– 8 repas par jour durant la 1re semaine ;
– 6 repas par jour durant la 2e semaine ;
– 5 repas par jour durant la 3e semaine ;
– 4 repas par jour durant la 4e semaine.
Ensuite, le chaton est capable de boire seul dans une petite soucoupe.
Pour compenser l’absence de sa mère, il faut lui procurer de la chaleur avec des couvertures, une couveuse ou une lampe chauffante. Il est également conseillé de stimuler ses besoins urinaires en massant doucement sa zone périnéale avec un linge humide. Pour connaître les bons gestes, demandez conseil à votre vétérinaire.
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Comment faciliter l’adaptation à une alimentation solide ?
Pour aider votre chaton à passer d’une alimentation liquide à solide, donnez-lui du lait maternisé mélangé avec des croquettes ou de la pâtée. Il pourra se familiariser progressivement aux nouveaux goûts et textures. Au fil des jours, diminuez progressivement la quantité de lait jusqu’à lui donner une gamelle de croquettes uniquement.
Pour les rendre plus faciles à ingérer, ramollissez-les avec de l’eau tiède et placez-les dans une petite assiette. Mettez également à disposition un bol d’eau fraîche et claire : en effet, un chaton est plus sensible aux problèmes rénaux et doit pouvoir boire aussi souvent qu’il le souhaite.
Sevrage précoce du chaton : quelles conséquences ?
Si le sevrage n’a pas été effectué (ou interrompu), le chaton peut le vivre comme un traumatisme et présenter des troubles du comportement. Il n’aura en effet pas acquis les bases de l’autonomie auprès de sa mère et aura grandi sans sa présence réconfortante.
Certains chats peuvent exprimer un hyper-attachement envers leur maître. Au quotidien, ce lien se traduit par de l’agressivité, une hyper-émotivité, du stress ou des réactions violentes vis-à-vis des étrangers.
Un chaton mal sevré peut également avoir des lacunes en matière de propreté, comme ne pas recouvrir ses besoins, uriner à côté de son bac ou être incapable de faire seul sa toilette.
Heureusement, ces comportements peuvent être améliorés avec de la patience et de la pédagogie. Pour connaître les bonnes pratiques à mettre en place, consultez un comportementaliste pour chat et laissez – si possible – votre chat accéder à l’extérieur. Être en contact avec d’autres animaux adultes l’aidera en effet à se sociabiliser.
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