Santé

L’insuffisance rénale chronique (IRC) chez les chiens et chats séniors

Temps de lecture : 3 minutes

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Tout comme les humains, les animaux séniors sont confrontés au vieillissement de leurs organes, quels qu’ils soient. Quand il s’agit d’organes sensoriels, cela peut être gênant, mais l’animal s’adapte progressivement aux déficiences. En revanche, lorsqu’il s’agit d’organes vitaux, les conséquences peuvent s’avérer bien plus lourdes. C’est le cas des maladies rénales comme l’insuffisance rénale chronique (IRC), qui représente la 2e cause de mortalité chez les vieux chats par exemple.

La dégénérescence du tissu rénal est progressive, mais irréversible. Lorsque les premiers symptômes d’insuffisance rénale apparaissent, le stade de la maladie est déjà avancé (plus de 75 % du rein est atteint), et les fonctions rénales ne peuvent pas être totalement rétablies.

SOMMAIRE

Une patte de chien

Les causes de l’insuffisance rénale chronique

Il n’est pas toujours possible d’expliquer la cause primaire d’une insuffisance rénale chronique, mais des facteurs extérieurs peuvent venir accélérer ou aggraver le vieillissement du tissu rénal : ingestion de certains toxiques, infections urinaires chroniques, tumeurs rénales, hypertension, diabète…

Les symptômes de l’insuffisance rénale chronique

Un des premiers signes qui peut alerter est l’augmentation de la prise de boisson, et en corollaire, de l’émission d’urine. Mais cela peut aussi être observé en cas de diabète ou d’une autre affection. Si la maladie évolue depuis un certain temps, le chien a tendance à maigrir, son appétit diminue, il est fatigué, manque d’entrain. Parfois, ces signes s’accompagnent de vomissements, voire de diarrhée.

Seul le vétérinaire pourra confirmer le diagnostic, en ayant recours aux examens de laboratoire, notamment à une analyse sanguine  (augmentation de certaines constantes (urée, créatinine, qui sont toxiques pour l’organisme), anémie) et à une analyse d’urine. Parfois d’autres examens complémentaires pourront être proposés, dans le but de caractériser les lésions ou de poser un pronostic plus précis (radiographie abdominale, échographie des reins, mesure de la pression artérielle…).

La prise en charge de l’insuffisance rénale chronique

Il est important de rappeler que le pourcentage de tissu rénal détruit lorsque l’on pose le diagnostic d’insuffisance rénale chronique l’est de manière irréversible. Toutefois, un traitement est possible, et l’animal peut être stabilisé et vivre des années sous traitement. Une prise en charge appropriée réduira les symptômes, et augmentera la qualité et la durée de vie du chien ou du chat.

  • Si l’animal présente des symptômes alarmants, le vétérinaire peut proposer une hospitalisation, afin de le réhydrater par perfusion, ce qui augmente le débit de filtration rénale, forçant ainsi les reins à éliminer les déchets toxiques responsables des troubles. En cas de symptômes gastro-intestinaux (vomissements, diarrhée…), le vétérinaire mettra en œuvre un traitement symptomatique, à base d’antivomitifs, d’antidiarrhéiques, d’antiacides, de pansements digestifs… Si une anémie sévère secondaire à l’insuffisance rénale chronique est constatée, le praticien supplémentera en fer, utilisera des anabolisants, voire proposera une transfusion.
  • Une fois l’animal stabilisé, ou si les signes ne sont pas trop inquiétants, le traitement reposera alors essentiellement sur des mesures diététiques: limitation de l’apport de protéines, choix de protéines d’excellente qualité, réduction des apports en phosphore et en sodium. Des aliments spécifiques pour animaux insuffisants rénaux existent, mais ne semblent pas toujours très appétents. Les aliments humides sont plus intéressants que les croquettes (car ils contiennent plus d’eau) et il est important de soigner la transition alimentaire. Il vaut mieux, dans la mesure du possible, éviter les friandises et les restes de table, qui risquent de compromettre le fragile équilibre.

D’autres médicaments pourront être apportés en soutien, selon les besoins du moment et en fonction des paramètres du suivi régulier de l’animal (au début une fois par mois, puis deux à trois fois par an si le chien/chat est stabilisé). Votre vétérinaire ou votre pharmacien pourront vous conseiller à ce sujet.

Conclusion

L’espérance de vie d’un chien/chat souffrant d’insuffisance rénale chronique peut être très longue s’il reçoit un traitement adapté et bénéficie d’un suivi régulier (même s’il semble aller bien !). Bien entendu, il est indispensable de respecter les consignes du vétérinaire quant au traitement et à l’alimentation. Enfin, plus tôt la maladie sera dépistée et correctement prise en charge, plus longue sera l’espérance de vie de l’animal dans de bonnes conditions.

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